Rodenticides : quid de la pratique des anticoagulants et quelles alternatives existe-il ?
Catégories Non classifié(e)La Conseillère nationale Verte Léonore Porchet a déposé une interpellation, dans laquelle elle rappelle que « la plupart des rodenticides disponibles sur le marché pour lutter contre les rongeurs contiennent des anticoagulants comme substance active. Il est prouvé que ces poisons, notamment la bromadiolone, le difénacoum, le flocoumafen et la diféthialone, entraînent une mort lente et douloureuse des rongeurs. En cas d’utilisation inappropriée, ces poisons peuvent nuire non seulement aux rongeurs, mais aussi à de nombreux autres animaux tels que les oiseaux ou les animaux domestiques ».
L’élue rappelle également que ces rodenticides provoquent « des hémorragies internes et des hématomes ». Les animaux agonisent durant plusieurs jours, et « subissent des douleurs musculaires, articulaires et abdominales ». Pourtant, selon l’article 16 alinéa 2 lettre a de l’ordonnance sur la protection des animaux, il est interdit de tuer des animaux de manière douloureuse.
L’interpellation demande au Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes :
1. Comment les rodenticides contenant des anticoagulants sont-ils compatibles avec l’article 16 alinéa 2 lettre a de l’ordonnance sur la protection des animaux ?
2. Sachant qu’il existe des alternatives plus rapides et moins douloureuses pour éliminer des rongeurs, la Confédération envisage-t-elle l’interdiction des rodenticides contenant les produits cités dans le préambule de cette interpellation ? Si oui, comment prévoit-elle ce déploiement et si non pourquoi ?
3. Existe-t-il d’autres mesures que la Confédération serait prête à prendre pour éviter la souffrance des rats, des souris et d’autres animaux ?
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